Note d’intention Olympia
http://www.karimsebbar.fr/IMG/pdf/olympia.pdf
Célébrer le spectacle vivant et le sport.
Mon désir dans cette proposition est de rendre hommage à des sports qui m’ont tant apporté, en les utilisant pour raconter une autre histoire que celle de la compétition. En les mettant en scène dans des scénarios différents, je souhaite mettre en valeur les gestes et les corps avec un autre point de vue et célébrer leur incroyable potentiel dramaturgique.
Une péniche
Réaliser le projet sur un bateau est un choix fort, la forme et le fond sont étroitement liés à cette contrainte.
C’est le spectacle qui vient au public, il arrive par l’eau comme une surprise. Le public a rendez-vous à un endroit précis, la péniche arrive à quai, le spectacle a démarré, il se déroule et la péniche repart et disparait.
La péniche est un voyage au fil de l’eau, allégorie de la vie au fil du temps elle permet aux paysages urbains ou naturels d’être le décor de notre aventure.
Olympique Spectacle
Pour cette création j’ai choisi trois disciplines olympiques très acrobatiques et spectaculaires : le break dance, le trampoline et le plongeon.
Ces disciplines sont intégrées dans une dramaturgie librement inspirée de La Divine Comédie de Dante ; Trois grands tableaux la composent : l’enfer, le purgatoire, le paradis. Chaque tableau permet de mettre en valeur une discipline en l’associant à un état d’esprit et une scénographie.
Le fil rouge de ce spectacle est ce que le corps apporte à l’esprit et ce que l’esprit apporte au corps dans les moments durs, les bons moments, les moments de doute.
L’enfer est une allégorie de la difficulté d’être. Il raconte la violence du monde moderne à l’égard de l’humain et de la planète, la souffrance du travail, des répétitions, des entrainements, la difficulté face à soi et face aux autres. Des banquiers d’affaires sauront, grâce au breakdance, capable de sublimer l’enfer.
Le purgatoire pose la question du sens, du pourquoi ? Quelle histoire faut-il se raconter pour faire face et continuer à remonter son rocher tel Sisyphe ou tel le plongeur qui inlassablement remonte et se jette à nouveau dans le vide.
Le paradis enfin raconte nos rêves, nos envies et cet incroyable espoir que la vie, le sport, la danse, la musique, le théâtre, la poésie permettent.
Nous volerons d’un trampoline à l’autre tels des oiseaux, libérés de nos contraintes terrestres et plein du rêve de culture et de sport que seuls les jeux olympiques peuvent nous apporter.