Une recherche sur la domination masculine commencée en 2014/15 m’a conduit à explorer la notion de genre, tout d’abord à travers une petite forme -Mauvais genre- janvier 2015- qui fut la préface à la création d’un Cabaret explorant les relations entre les femmes et les hommes - Le Mâle effet- février 2015. Ce spectacle a été l’occasion de traiter la violence faite aux femmes et la domination masculine en y incluant, malgré le sérieux du sujet, de la légèreté et de l’humour. Ce travail m’a donné envie d’aller plus loin et d’explorer d’autres aspects des rapports femme/homme. Plusieurs thèmes/sujets me sont apparus incontournables et notamment celui de la prostitution :
« Le sexe, c’est comme une partie de tennis, m’avait confié un ami. Tu paies une pute comme tu paierais un prof de sport. Je ne vois pas où est le problème, tant qu’elle est consentante. » Moi non plus, je ne voyais pas vraiment où était le problème. Avant de commencer cette enquête, j’avais probablement le même avis sur la prostitution que tous ceux qui n’en ont pas : « le plus vieux métier du monde », « un mal social nécessaire », etc. J’avais en tête toutes ces expressions destinées à combler nos dîners et notre manque de réflexion. On partage une sorte d’indifférence globalisée sur ce phénomène. Une fatalité, aussi. » Sophie Bouillon